8/24/2005

Madama Butterfly 蝴蝶夫人

Après les grands succès populaires que furent Manon Lescaut (1893), La Bohème (1896) et Tosca (1900), Puccini se retrouva soudain compositeur sans sujet ou, plus exactement, avec de trop nombreux sujets. Il étudiait diverses possibilités mais, ainsi qu'il l'écrivit à son ami et éditeur Giulio Ricordi en novembre 1900 : « En fait, je n'ai pas encore trouvé mon sujet. Je me désespère et cela me tourmente ».

En réalité, Puccini avait déjà trouvé son sujet et il attendait anxieusement pour signer un contrat. Au cours de l'été 1900, alors qu'il se trouve à Londres pour assister à la première anglaise de la Tosca, il avait assisté à une pièce en un acte, Madama Butterfly, l'adaptation par un dramaturge américain David Belasco d'une nouvelle de John Luther Long de même titre. Bien que Puccini entendit très mal l'anglais, la clarté de l'action scénique et la puissance des émotions des personnages le convint immédiatement qu'il tenait là son sujet. Dans ses mémoires, Belasco, qui n'est pas toujours fiable, dépeint Puccini se ruant sur scène à la fin de la représentation, les yeux emplis de larmes, sautant au cou du dramaturge et l'implorant de lui accorder les droits pour l'adaptation musicale de Madama Butterfly.

Bien que quatorze mois se soient encore écoulés avant la signature du contrat, dès novembre Puccini avait obtenu une traduction de la nouvelle de Long, qu'il transmit à son librettiste, Luigi Illica, en mars 1901, accompagnée de la note suivante : « Lis ceci et dis moi ce que tu en pense. Je suis complètement emballé ». Finalement le contrat fut signé en septembre 1901 et Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, les librettistes qui avaient déjà travaillé sur Manon Lescaut, La Bohème et Tosca, commencèrent à écrire le livret du nouvel opéra.

Pour l'intrigue, les librettistes revinrent non seulement à la nouvelle de Long et à la pièce de Belasco, mais également au roman semi-autobiographique Madama Chrysanthème (1887) de l'écrivain et aventurier français Pierre Loti (1850-1923). Loti avait servi dans la marine nationale en orient. Profitant de la mode du Japon qui enflammait l'Europe après que Matthew Perry et la marine américaine eussent ouvert le pays au commerce avec l'occident, en 1853, Loti écrivit une série de romans et de nouvelles inspirés par l'orient qui connurent une grande popularité. Madama Chrysanthème était l'un de ces romans. La situation de base dans Madama Chrysanthème est la même que dans l'opéra de Puccini. A son arrivée à Nagasaki, Pierre, jeune officier de marine français fatigué de l'existence, « conduit par l'ennui et la solitude », décide de se trouver une femme japonaise pour se distraire. Un marieur japonais, vêtu comme son alter ego, Goro, d'un costume de style occidental, se fait un plaisir de lui rendre service et lui trouve une épouse, Ki-Hou-San, Madama Chrysanthème, ainsi qu'une maison dominant le port de Nagasaki, les deux moyennant un commode loyer mensuel. Après une brève cérémonie, le couple se retire dans sa demeure et le reste du roman, jusqu'à ce que Pierre reçoive l'ordre d'appareiller pour la Chine, est consacré à des descriptions du Japon et de ses coutumes « pittoresques », conçues pour répondre à la passion du dix-neuvième siècle finissant pour l'exotisme.

Mais les principaux personnages de Loti sont très différents du B.F. Pinkerton et de la Cio-Cio-San de Puccini. Pierre est las de l'existence, et jamais il n'éprouve l'optimisme plein de force qui s'exprime dans le premier air de Pinkerton, « Dovunque al Mundo » (« Partout dans le monde »). Pierre n'est pas amoureux de son épouse, il considère le mariage comme une « farce », formule des remarques insultantes à l'égard des japonais et répond fréquemment aux attentions de Chrysanthème par de l'irritation : « Tout ceci, que je trouverai amusant chez tout autre, toute autre personne que j'aimerais, m'irrite chez elle ». A peine, à la fin du roman, laisse-t-il transparaître quelque infime attachement pour sa « femme » et sa « petite maison ensevelie parmi les fleurs ».

Ki-Hou-San est encore plus différente de sa transposition dans l'opéra. Elle est de trois ans plus âgée et ne se montre pas le moins du monde naïve quant à l'issue de leur mariage. Bien qu'elle apprécie la compagnie de Pierre et qu'elle ressente une réelle tristesse de son départ, plutôt que de réagir par un suicide désespéré, Chrysanthème l'accepte comme le terme naturel d'un arrangement commercial. Comme Pierre arrive pour dire adieu à sa « femme », il entend un curieux tintement, accompagnant une joyeuse chanson. Il s'agit de Chrysanthème vérifiant, avec un petit marteau, chacune des pièces d'argent qu'il lui a données, afin de s'assurer que celles-ci sont bien vraies.

Bien sûr, Loti n'était pas seul à alimenter l'appétit du public pour le japonisme. Les peintures, récits de voyage, pièces de théâtre, romans et opéras sur des thèmes japonais furent nombreux. John Luther Long (1861-1927), avocat de Philadelphie, auteur de nouvelles et de pièces de théâtre, fut parmi ceux qui contribuèrent à cette mode.

Bien que Long lui-même n'ait jamais visité le Japon, sa sœur était l'épouse d'un missionnaire établi à Nagasaki, et elle écrivait à son frère de longues lettres remplies d'anecdotes sur la vie et les coutumes du Japon. Dans l'une de ces missives, elle contait l'histoire d'une geisha japonaise qui s'était convertie au christianisme après avoir été abandonnée par son mari. Long s'en inspira pour écrire une nouvelle, Madama Butterfly, qui fut publiée par le magazine The Century en janvier 1898.

L'histoire racontée par Long est assez similaire à l'intrigue de l'opéra. Les personnages, les détails de l'intrigue et jusqu'aux incidents tels que la question de Butterfly à Sharpless sur le moment auquel le merle construit son nid en Amérique, ou l'inscription figurant sur la dague avec laquelle Butterfly met fin à ses jours, tout ceci figure dans l'histoire publiée par le magazine. Même les scènes qui deviendront des moments forts de la partition, comme, par exemple, « Un bel dì » (Un beau jour) ou le Duo des fleurs, sont faciles à identifier.

Mais la nouvelle de Long n'était pas de l'étoffe dont on fait les opéras. Pinkerton, qui n'apparaît qu'au début de l'histoire, est un personnage totalement privé d'émotions et parfaitement déplaisant. Il lui arrive de se montrer cruel dans la domination qu'il exerce sur son innocente épouse. Il est « imperméable » à l'émotion ; un personnage pour le moins difficile à transformer en ténor d'opéra. Quant à Butterfly, bien que sympathique dans la fidélité de son amour pour Pinkerton (ce qui constitue un réel progrès par rapport au personnage de Loti), ainsi que par sa naïveté, elle est trop simple pour atteindre à une stature véritablement héroïque. Par moment, le langage que lui prête Long, une sorte de charabia anglais, en fait pratiquement une figure comique. Quoique nous puissions avoir pitié d'elle, nous ne sommes pas profondément émus par le personnage. Ainsi, dans la scène dont Puccini et ses librettistes ont fait « Un bel dì », la profession de foi suprême de Butterfly, le personnage moins héroïque de Long décrit une plaisanterie qu'elle entend faire à son mari au retour de celui-ci :

« Quand nous voyons lui arriver en haut de cette colline, alors… alors ! Nous, nous cacher derrière shoji, mais il y a trous, alors nous voir. » Elle regarda pour les trouver. « Hélas, tout cousus refermés ! Mais », et en disant cela elle passa sauvagement son doigt à travers le papier « en faire autres bien vite, aha, ha, ha ! alors ! » Elle fit un autre trou pour la servante. « Alors nous plus bouzer, comme petit souris, et nous faire croire nous parties. Peut être mieux nous laisser petite mot : « Partie pour toujours. Sayonara, Butterfly » ? Non, ça trop long pou' lui. Lui en très très en colère dès premier mot et lui dire des choses comme tonnerre brest et plein beaucoup gros mots très très mauvais. C'est moment, avant lui trop fâché de nous sortir et jeter nous à cou à lui, aha ! »

Du point de vue de l'opéra, plus importante que l'incapacité de Long à créer des personnages sympathiques est la manière dont l'intrigue diffère de celle du livret en deux points cruciaux. Tout d'abord, la nouvelle ne parvient pas à susciter l'émotion du lecteur car elle ne comporte aucune scène d'amour véritable dans le couple. Ensuite, le lecteur reste clairement sur l'impression que Butterfly ne se suicide pas réellement, que la vue de son enfant la convainc de vivre avant qu'elle ne se blesse mortellement. En d'autres termes, la Cho-Cho-San de Long n'atteint jamais à la dimension de martyre tragique de l'amour. Au lieu de cela, elle semble sur le point de devenir une future Princesse Yamadori, ou une autre Madama Chrysanthème vérifiant ses pièces d'argent.

David Belasco (1853-1931) est probablement la figure la plus importante de la scène théâtrale américaine de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècle. Il avait un sens des affaires trop sûr pour laisser un autre s'occuper de l'adaptation de la nouvelle de Long, et un trop bon sens du théâtre pour ne pas en éliminer les faiblesses. Il demanda et obtint les droits de l'histoire et, en collaboration avec Long, en fit une pièce en un acte, Madama Butterfly qui ne fut créée à New York que quelques mois avant que Puccini ne la vit à Londres.

Sa pièce constitue une réelle amélioration par rapport à la nouvelle et les deuxième et troisième actes de l'opéra sont pratiquement parallèles à celle-ci, ligne pour ligne. Comme dans l'opéra, Pinkerton réapparaît à la fin, juste à temps pour découvrir Butterfly qui se meurt, après s'être effectivement infligée une blessure mortelle.

Le Pinkerton de Belasco est infiniment plus sympathique que le Pierre de Loti ou le lieutenant de Long. La première partie de l'histoire de Long, celle qui brosse le portrait de Pinkerton comme un homme froid et cruel, est supprimée, et le personnage est réellement et sincèrement choqué et frappé de remord suite à l'issue tragique de son mariage avec Butterfly.

Plus important encore, la pièce nous laisse entrevoir l'histoire d'amour derrière la tragédie. La lettre de Pinkerton à Sharpless révèle qu'il éprouve véritablement des sentiments pour son épouse japonaise :

« Trouve cette petite femme japonaise. Que lui est-il arrivé ? Ce doit être difficile maintenant. Si la petite Butterfly se souvient encore de moi, peut-être peux-tu m'aider et lui faire comprendre les choses. Tu ne me croiras pas, mais deux semaines après avoir appareillé, j'étais amoureux fou d'elle. »

Ce à quoi, Madama Butterfly répond : « Oh, par tous les dieux, combien cela fut doux ! » Puccini et ses librettistes développent cet aperçu de l'histoire d'amour derrière la tragédie tout au long du premier acte de l'opéra. Ils savaient que si le public voyait Butterfly uniquement alors que celle-ci attendait le retour de Pinkerton il aurait pitié d'elle, mais que s'il la découvrait en train de tomber amoureuse, il participerait à sa douleur.

Puccini et ses librettistes reprirent les grandes lignes de l'histoire de Loti, de Long et de Belasco, mais ils insistèrent sur les émotions des personnages et en particulier sur l'amour de Butterfly pour Pinkerton. En rendant les personnages plus sympathiques et en se concentrant sur l'aspect émotionnel de l'histoire, ils firent de Madama Butterfly le grand moment d'émotion qu'est l'opéra. Pour y parvenir, ils modifièrent un certain nombre d'éléments essentiels de l'intrigue. L'arrivée de Sharpless, le consul américain, intervient à un stade plus précoce de l'action, avant même l'apparence de Butterfly. De la sorte, il peut faire office, pour Pinkerton comme pour le public, de la tragédie qui s'approche. Butterfly, plutôt que de se tourner vers le christianisme après avoir été rejetée par sa famille, adopte la religion de Pinkerton dans un élan de foi pure et d'amour. Et, bien sûr, le compositeur et les librettistes ont ajouté le superbe duo de l'Acte un qui, pour la première fois, permettait au public de découvrir Butterfly à un moment où celle-ci est véritablement heureuse, rendant, par comparaison, son ardent désir du retour de Pinkerton plus sympathique, et son suicide encore plus tragique.

Les personnages furent également modifiés pour les rendre plus attrayants pour le public. Pinkerton, bien qu'il puisse difficilement passer pour « héroïque », est présenté sous les traits d'un être impulsif et ardent, innocemment inconscient de la tragédie qu'il cause, et non comme un individu froid et cruel. Que ce soit par l'effet de l'amour ou du désir, Pinkerton « s'enflamme » pour Butterfly, ainsi qu'il le confie à Sharpless. Les mots de réconfort qu'il lui adresse après que sa famille l'ai rejetée et la passion dont il témoigne durant le long duo d'amour révèlent tendresse et chaleur. Enfin, il éprouve de réels remords pour le malheur dont il est la cause.

Plus important encore, Butterfly elle-même devient un véritable personnage de grande envergure, une femme avec des émotions très fortes, plutôt qu'une fragile poupée de porcelaine. Même si elle demande toujours avec naïveté à quel moment le merle fait son nid en Amérique, les émotions profondes qui anime son air « Un bel dì » et sa scène finale, « Tu ? Piccolo iddio ! » (Toi ? Ma petite idole !) lui font dépasser la simple pitié pour parvenir véritablement au sentiment héroïque.

Puccini était à ce point certain du succès de Madama Butterfly que même après la première désastreuse de l'œuvre à La Scala (le 17 février 1904), il défendit son travail et présenta à nouveau l'opéra, à Brescia, seulement trois mois plus tard (le 18 mai) avec quelques changements mineurs. Cette fois, durant la représentation, les acclamations remplacèrent les sifflets et, depuis lors, le succès de Madama Butterfly ne dément pas. Il demeura celui de ses opéras que le compositeur préférait et il fut le dernier qu'entendit Puccini avant sa mort, le 29 novembre 1924.

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二幕歌劇

剧本:伊利卡和贾科萨根据J·L·朗的小说和贝拉斯科的剧本编写
作曲:〔意〕普契尼
首演:1904年2月17日在意大利米兰的斯卡拉歌剧院

出场人物:
蝴蝶夫人(巧巧桑,女高音)
铃木(蝴蝶夫人的女仆,次女高音)
平克尔顿(美国海军上尉,男高音)
夏普莱斯(美国驻长崎的领事,男中音)

五郎(婚姻掮客,男高音)
山鸟(蝴蝶夫人的求婚者,男中音)
和尚(蝴蝶夫人的伯父,男低音)

此外还有蝴蝶夫人的母亲、婶母、表姐妹、亲戚、蝴蝶夫人的儿子、皇家事务官,登记官等


場景:二十世紀初,日本長崎港邊的小山丘


劇情簡介:

第一幕 山丘上的日本平房庭院
幕啟時,婚姻掮客五郎帶著即將新婚的美國海軍軍官平克頓走上山丘,前來觀看新房,五郎向平克頓解說日本式平房隔間的奧妙,並介紹未來服侍新人的傭人們。未久,美國駐日本領事夏普勒斯揮汗如雨、一步步走上山來,平克頓上前熱情迎接,並聊起他對這次與日本姑娘成婚的個人觀感:「我們美國佬浪跡天涯,四處為家,不斷尋找歡樂與滿足,並且擄獲各地美女芳心。」夏普勒斯覺得平克頓態度有些輕佻,他力勸這位年輕的海軍軍官:千萬不能傷了日本姑娘的心,否則將會是件大罪過。此時,五郎趕來稟報:「新娘隊伍來了!」一陣美麗的女聲合唱,遠遠地從山坡下傳上山頭,新娘巧巧桑在親友的陪伴下,緩步蓮移,拾階而上,沿途還歌頌著大自然的美景與夢幻般的愛情。隊伍抵達後,巧巧桑率眾人行跪禮,平克頓憐惜地上前慰問一路辛苦的秋秋桑,夏普勒斯則是詢問起巧巧桑的家世;巧巧桑答說:她原本是長崎當地世家之後,後來父親逝世,家道中落,為了討生活,不得以從事藝妓,並與母親相依為命。當夏普勒斯問起年齡時,巧巧桑則是俏皮地要兩位美國紳士先猜一猜;平克頓與夏普勒斯猜了幾回後,巧巧桑則公布了正確答案:她今年已經十五歲,算很老了!平克頓與夏普勒斯聞言,不覺莞爾,「十五歲」在西方世界國家裡,還正是玩耍的年紀,眼前這位日本女孩竟然說這樣已經很老了,他們覺得實在不可思議! 隨後日本天皇特使與婚姻公證人駕到。行禮前,巧巧桑在一旁偷偷告訴她未來的夫婿平克頓:她在前一天曾悄悄地到西方教堂受洗,改信基督教,這樣她以後就可以和先生一同前去教會,向同一個神明祈禱。婚禮舉行後,正當蝴蝶夫人與平克頓接受眾人道賀時,忽然傳來一陣怒吼聲,原來是蝴蝶夫人的和尚叔父來了。他怒責巧巧桑竟敢背棄自己家族所信仰的佛教,跑去改信洋鬼子的宗派;眾人聞言,紛紛離去,只留下被遺棄的巧巧桑獨自飲泣。此時夜幕低垂,平克頓上前安慰新婚的小妻子,並誓言將好好地愛著她;隨後兩人相偕入房,共享新婚之夜的歡愉。
—第一幕落—
 
第二幕 蝴蝶夫人家中

第一部份
幕起時,已是平克頓隨艦隊返美三年之後。女傭鈴木正在佛像前燃香祝禱,祈求上蒼別再讓蝴蝶夫人憂傷了;蝴蝶夫人則是語帶諷刺地說,日本的神明最懶惰,從不聽她的禱告,她相信美國的神明比較勤快,會幫助她的丈夫早日歸來。鈴木對此卻不抱持太大的信心,蝴蝶夫人則是堅定地表示:在那美好的一天,一縷白色輕煙將會從海平面上慢慢升起,然後會有一艘白色的船艦出現,那就是她心愛的丈夫平克頓回來了!(詠歎調:在那美好的一天) 隨後,美國駐日本領事沙普勒斯登門拜訪,他此番前來就是要告訴蝴蝶夫人:他已經收到平克頓的來信。就在此時,婚姻掮客五郎帶著一位日本貴族男士上門,說是要幫蝴蝶夫人再次相親(因為根據日本習俗,如果丈夫遺棄了妻子,就視同離婚);蝴蝶夫人表示,自己嫁給了美國人,就應該依照美國的法律,既然美國的法律都沒說什麼,哪還管日本的習俗呢?說罷,便將五郎與貴族男士請出門。這時,沙普勒斯才將平克頓的來信慢慢讀給蝴蝶夫人聽;中途,沙普勒斯試探性地問蝴蝶夫人,如果平克頓不再回來時,她將如何自處?蝴蝶夫人心中為之一震,她悲嘆地告訴沙普勒斯:到時不是重操舊業當藝妓,就是一死!既然活得沒有尊嚴,只好走上死路。蝴蝶夫人還回到房裡,抱出她與平克頓所生的兩歲兒子,她請沙普勒斯轉告平克頓,不要忘了他們的兒子;沙普勒斯問及小孩的名字,蝴蝶夫人答說:今天這小孩叫做「憂傷」,等到他父親回來的那一天,他的名字就會是「歡樂」。 沙普勒斯離開後,港口邊傳來一陣砲聲,女傭鈴木上前一看,果真是平克頓的船艦回來了!蝴蝶夫人與鈴木興奮地摘下庭院裡的櫻花,灑滿屋子裡裡外外(櫻花二重唱);蝴蝶夫人要鈴木幫她打扮成結婚當天的模樣,好迎接丈夫的歸來。此時夜晚來臨,蝴蝶夫人在紙門上挖了三個小洞,她抱著小孩,鈴木隨侍在側,主僕三人跪坐在大門前,等待平克頓的出現。
—哼聲合唱—

第二部分
間奏曲後,第二天清晨來臨,蝴蝶夫人一夜未眠,鈴木先請她回房休息,待平克頓上門後,再請蝴蝶夫人出來會面。稍後,沙普勒斯帶著平克頓出現,鈴木原本是一陣驚喜,但又看到在他們身後,還有一位金髮碧眼的外國女子,詢問之下,才知是平克頓「合法」的妻子。鈴木悲傷地告知平克頓,過去三年來蝴蝶夫人日夜守候,只為等待丈夫的歸來,沒想到今日竟是這番局面!平克頓懺悔不已,飛奔離去,沙普勒斯則請鈴木幫忙說服蝴蝶夫人,讓小孩交給平克頓帶回美國撫養,平克頓的美國妻子也上前保證,將會善待蝴蝶夫人的孩子。此時,蝴蝶夫人察覺外頭有動靜,以為是平克頓來了,趕忙跑出來與丈夫相會,沒想到卻只見到沙普勒斯與一位外國女子;蝴蝶夫人心裡有數,知道丈夫是不可能回來了,只好答應沙普勒斯的請求,把小孩交給平克頓撫養,不過她要平克頓親自前來領取。沙普勒斯離開後,蝴蝶夫人回到房裡,拿起父親生前遺留給她的短劍,準備自盡;此時鈴木把小孩帶了進來,蝴蝶夫人依依不捨地向孩子訣別,並曚上小孩的眼睛,自己則到屏風後,結束短短十八年的青春,即使屋外傳來平克頓呼喊著蝴蝶的名字,也已喚不回蝴蝶的生命!

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